
Fenêtre ouverte sur Maud
Le dessin, c’est ma permission d’être ce que je suis, au plus profond de moi. Quand je dessine, personne ne me dit quoi faire, ni comment. Les crayons sont depuis toujours mes plus grands confidents, d’autant plus qu’ils m’accompagnent pour donner vie à mes personnages et à mes émotions. Dessiner, c’est illustrer ce qui se passe dans ma tête, lâcher prise, dénoncer et s’engager.
Dessinatrice autodidacte
À l’adolescence, les écoles d’Art étaient inaccessibles depuis ma place au fond de la classe (proche du chauffage). Alors, j’ai suivi la direction que m’offrait le système scolaire (basé sur des notes et non des compétences) et je suis partie travailler en pâtisserie, pour m’exprimer et toucher les gens d’une autre manière.
Puis j’ai fini par arrêter les nuits de travail et le rythme décalé ; j’ai vagabondé à différents endroits de la France et j’ai enchaîné les petits boulots. Sauf que pendant ce temps-là, j’ai lâché mes crayons. De mes 18 à mes 25 ans, ils étaient rangés bien loin (il se peut même que certains aient visité les vide-greniers).
Jusqu’au jour où j’ai compris que c’était possible : je pouvais vivre du dessin et j’allais le faire ! Je suis rentrée au bercail, j’ai repris mes crayons (j’en ai racheté, aussi) et je me suis mise au travail. J’ai bûché pour réapprendre, tester et expérimenter de nouvelles choses en dessin. J’ai recommencé de (très) nombreuses fois pour admettre que « ce dessin-là est bien ».
En 2017, j’ai eu la chance de croiser le chemin de Tetuani (tatoueur polynésien à Perpignan) qui m’a transmis son savoir, avec beaucoup d’amour et de respect pour le métier et les traditions associées.
Depuis, je réalise vos projets de tatouage (les plus tendres comme les plus fous) et je continue d’expérimenter de nouvelles techniques graphiques.